L’édito de la semaine 

           UMER TUE ». Cette simple phrase est aujourd’hui omniprésente dans la société contemporaine en raison de l’essor du tabagisme. Plante verte, cultivée principalement pour ses feuilles regorgeantes de nicotine, la tabac à fumer résulte de l’assèchement des feuilles de tabac. Mais ce qui n’était qu’une simple plante a pris des dimensions considérables dès son introduction dans la société. En effet, le tabac est arrivé en Europe et en France au XVIe siècle et s’est inscrit comme une coutume. Fumer est ainsi devenu une tradition, un plaisir entretenu par l’Etat. Rapidement, le tabac apparait comme un médicament capable de soulager de nombreuses douleurs et unique en son genre. Dès lors, de nombreuses lois sont ratifiées afin d’étendre cette culture du tabac en France et accroitre sa présence au sein de la société. Les premières cigarettes apparaissent dans les années 30 en France et seront utilisées durant la seconde guerre mondiale pour soutenir le moral des troupes et comme monnaie après la guerre. Mais les effets nocifs du tabac sont révélés dès 1950 entrainant une forte intervention de l’Etat face à une telle situation. Les lois se multiplient, les plans de réduction du tabagisme et les aides aux fumeurs également. Pour autant, l’Etat français ne peut omettre les sommes vertigineuses que lui rapportent l’industrie du tabac et le nombre d’emplois que le produit a engendré. Des industries telles que Philip Morris ne peuvent se permettre de perdre des partenaires commerciaux comme la France et usent de nombreuses méthodes pour conserver sa part du marché. Les bienfaits présumés du tabac ont disparu et les produits du tabac se sont finalement retournés contre l’Etat et sont à l’origine d’un véritable conflit au sein des gouvernements français qui se sont succédés. Cigarettes, tabac à rouler, e-cigarettes sont au cœur du dilemme et présentent également des risques pour l’Etat.